DSCN0449Deuxième semaine et déjà une petite routine s’installe, je me lève à 6h45 pour prendre le bus de 8h45 et arriver au laboratoire aux environs de 8h15. Puis je travail jusqu’à 17h, je reprend le bus pour rentrer dîner et me coucher ou encore aller boire un verre avec des amies.

L’avantage lorsque l’on développe un nouvel instrument, c’est que l’on n’est jamais au bout de ces surprises. L’appareil trouve toujours un problème à nous poser en laissant ses composants tomber en panne un à un. L’avantage est qu’après un bon temps de réflexion, on fini par résoudre l’énigme et l’on se forme petit à petit à ne laisser aucun répit à la machine.

En effet l’engin va devoir durant 12 semaines de navigation, livrer des mesures fiables, à intervalles de temps régulier. On mesure le DMS (diméthylsulfure) en continu, afin de couvrir une grande partie de la trajectoire du navire et recueillir un maximum de données sur la question. Le tout servira à des études scientifiques postérieur.

La grande nouveauté pour moi est de pouvoir faire corps avec cet instrument à la pointe de la technologie. Je suis technicien stagiaire sans expériences, et me voilà livré à une responsabilité des plus importantes. C’est je crois surtout que la confiance que l’on m’accorde me donne ce grand plaisir d’être là. Je prends alors cette responsabilité à bras le corps et je tente tout les jours d’apporter le maximum de moi même dans le développement de la « bête ». Je craignais beaucoup de caler face à cette marche, mais je crois que s’en est (du moins pour l’instant) le total opposé. Je suis face à une montagne, et d’en apercevoir le sommet ne cesse de me tirer vers le haut!

En bref c’est un grand plaisir d’être là et de préparer tranquillement un embarquement pour le grand nord.

En dehors de tout cela, je me promène dans les rues de Québec, pour découvrir une culture différente qui est le résultat de la colonisation du Canada. On se trouve ici de l’autre côté de l’histoire et l’on apprend une autre face moins victorieuse mais réelle de l’histoire des grandes découvertes.

A la manière des autochtones, qui ont accueilli les escadres de Cartier et Roberval, On est ici comme chez nous… En plus grand !

Guillaume Leguen