Les préparatifs terminés, dés mardi 24 mai nous sommes partis les camions chargés pour la garde côtière se situant sur les quais du saint Laurent au pied de la colline parlementaire de Québec. Sur le quai le navire était là, fièrement amarré, il abritait une véritable fourmilière, où tout l’équipage s’activait faisant en sorte que l’Amundsen sera prêt pour son départ. Je monte à bord, en empruntant la passerelle je signale mon arrivée à l’officier. Là est le grand moment, l’instant du petit pas pour l’homme mais le grand pas pour sois. Un embarquement de cette envergure, sur un navire si reconnu dans le monde de l’océanographie, est un moment unique qui mène les rêves, à la réalités. Il aura fallu que je foule le pont, que je ressente à travers mes semelles d’aciers les vibrations d’un navire prêt à appareiller pour réaliser que je suis bien embarqué sur L’Amundsen.

L’installation de notre appareil terminés, le commandant annonce Jeudi 26 mai à 17h la levée de la passerelle à 18h05 précise. Gare à tous-ceux qui ne serait à bord avant l’heure impartit. Mais ce ne fut pas un inconvénient pour nous qui ne lâchions point des yeux l’instrument. A dix-huit heure, le navire se mit à vibrer. Toutes la ferraille dont il était composé grinçait nous avertissant du départ imminent. Nous montions sur le pont d’envol pour observer la manœuvre, un énorme nuage noire se dégageait de la cheminé de l’Amundsen. Nous sommes bien loin de la naviguation sous voile de l’époque où Roald Amundsen traversait l’Arctique. Une grosse pollution certes mais pour un grand pas pour la science…

Puis ce fut l’heure d’entrer dans un sommeil de plomb, avec le doux bruit du moteur en guise de berceuse. Le navire ne tanguait point et la nuit fut bonne. Au cours des trois jours à venir, les essais s’enchainnaient, à une vitesse éfreinée. Les paysages suivaient, montrant durant ces trois jours le St Laurent dans toutesa splendeur. Dans une brume des plus fine soulignant à peine un fjord rocheux recouvert d’un vert printanier. L’enclave, l’entrée des eaux dans les terres, l’un des paysages sans doute que Jacques Cartier et son équipage savourait du regard après plusieurs mois de mer.

Pour ma part c’était 3 jour de Québec à Québec, mais quelle spectacle !