La fin de l’été approchait. Celle de mon CDD aussi. Et je n’avais toujours pas de réponse quant à mon admission pour début Octobre. Rester 1 mois à ne rien faire ? JAMAIS !

Avide d’eaux claires et chaudes, je me surprends au travail à rêver de partir. Pourquoi pas après tout, j’ai du temps devant moi. Le soir meme, je cogite : où partir ? L’Égypte me tentait, Dahab et son légendaire Blue Hole me faisaient rever. Des vols peu chers en Septembre, des auberges abordables. Mais la situation là bas était, selon mon entourage (et le site du ministère des affaires étrangères) pas très accueillante. Tant pis, je tremperai mes palmes au pays des Sphynx une autre fois. La Grèce ? Malte ? Malte… un rapide tour sur le net est suffisant pour être convaincu de la beauté des spots. Je check aussitôt les billets d’avion, je prends un aller simple et je réserve une chambre pour ma première nuit, le reste on réglera sur place. Énorme coincidence, un ami a0neisge y sera lui aussi.

Quelques jours Et un déménagement plus tard me voilà a Orly avec pour seul bagage mon sac de plongee, mon ordinateur, une paire de tongues, deux t shirt, quelques sous-vêtements. Je prends possession de ma chambre pour la nuit, discute rapidement avec la proprio, hop me voilà avec un logement pour le mois. Je suis fatigué, mais j’ai faim : mon nouveau colocataire, originaire du Niger et étudiant à Malte m’emmène manger un bout. Il fait bon, l’île regorge encore de touristes, le mois d’août touche à sa fin.

Le lendemain, je fais le tour des centres de plongée du district. Une école d’apnee me plait bien. Je book un cours pour le AIDA 4* Freediving Course, et convient d’un internship à l’issue. C’est la certification technique la plus haute que l’on puisse avoir, au delà c’est de l’encadrement. Elle permet également d’assister un instructeur. Je paye donc juste mon cours et le reste des plongées seront gratuites puisque je serai assistant. Le cours commencera 3 jours plus tard. J’ai d’ailleurs profité de ces trois jours pour faire de la plongée bouteille.

Sous l’eau, Malte n’a malheureusement pas beaucoup de vie. En un mois, il m’a été donné de voir 3 malheureux poulpes, et un bébé chapon. Le reste étant essentiellement des stratèges r. La faute à la surpêche comme dans bien des endroits en mer Méditerranée. Cependant, Malte offre de très nombreuses épaves : P29, P31, Rosie, Tug 2… Et des formation géologiques impressionnantes : le Blue Hole de Gozo et sa désormais défunte Azure Window, de nombreuses cheminées et grottes, Cathedral Cave, la mer intérieure… Des spots très intéressants et surtout… très accessibles ! En effet, l’île compte bien plus d’une centaine de centre de plongée, et pour cause : la majorité des spots sont accessibles à la palme du bord ! Nul besoin d’investir dans un bateau donc. D’autant plus que l’on fait le tour de l’île en une heure tout au plus en voiture.

Contre-coup : les spots grouilles de bulles, et ça gâche un peu la chose… Mais en se levant tôt ça le fait. D’autant plus qu’un plongeur bouteille ne peut pas rester la journée entière dans l’eau et multiplier les plongees.

Ma toute première sortie s’est faite à colin sur le P31. Embarqué a bord d’un Luzu, embarcation tradionnelle bariolée qui n’est pas sans rappeler la pyrogue de Karaba ma sorciere.